2017
Virginie Muller, « Infliger la mort : aspects publics et privés dans la documentation de Mari et les recueils de lois du IIème millénaire av. J.-C. », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.do94io
Au Proche-Orient ancien, la mort est un élément quotidien de l’existence et comporte à la fois des aspects privés et des aspects publics. Mon exposé présente quelques éléments de réflexion à partir d’une documentation cunéiforme variée datant du IIème millénaire av. J.-C. Il a pour but de montrer comment, dans les sphères privée et étatique, la mort peut être décidée, exécutée et interprétée. La réflexion s’attache donc principalement au domaine de la justice, où la mort peut être infligée par l’État (le roi ou ses délégués), mais elle peut aussi être laissée au soin du chef de famille (généralement le père ou le mari). Dans les deux cas, le châtiment peut être exécuté publiquement, avec un caractère visible et/ou exemplaire, comme lors de l’empalement. Mais il peut également l’être de manière cachée, avec, par exemple, une exécution secrète ou dans un cadre strictement privé. Le caractère montré / caché de la peine de mort, notamment les moyens de sa mise en œuvre (modes d’exécution…), a une signification sur les plans politique et social, que j’ai également explorée.