La valeur d’existence du monde vivant selon les Inuits du Nunavik et les Occidentaux aux Kerguelen

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2020

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Fabienne Joliet et al., « La valeur d’existence du monde vivant selon les Inuits du Nunavik et les Occidentaux aux Kerguelen », Annales de géographie, ID : 10670/1.dohser


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Dans le contexte actuel de transition socio-écologique internationale, l’objectif de cet article est d’interroger la relation entre les humains et les autres vivants et choses naturelles dans les derniers espaces de vaste naturalité aux pôles. C’est à travers la notion de valeur d’existence que cette relation sera analysée dans ses retranchements chez les Inuits qui habitent le Nunavik en subarctique et les Occidentaux qui veillent sur les Kerguelen en subantarctique. Plus particulièrement, c’est la nature du lien qu’ils entretiennent avec les vivants non-humains et autres choses naturelles, et ses registres de valeurs qui sont étudiées.Ces enquêtes boréales et australes en zone protégée ou bien à ses abords montrent ainsi que ce qui prédomine, c’est le fait qu’il est attribué aux éléments naturels une valeur d’existence en fonction d’un esprit commun spirituel ou bien d’une enveloppe commune charnelle d’« être vivant ». Selon ces principes, les modalités prises par l’attribution de la valeur d’existence changent : les humains se concevant soit, comme une partie d’un ensemble au même titre que les autres vivants et choses naturelles ayant un esprit ou conscience, soit comme maîtres et protecteurs des autres vivants et choses naturelles, en tant qu’ayant une fonction dominante au sein d’« êtres vivants ». Dans cette perspective, le territoire joue un rôle spécifique favorisant l’existence même de cette valeur au-delà de ses fonctions de régulation couramment retenues.

In the current context of international socio-ecological transition, the aim of this article is to investigate the relationship between humans and other living beings and natural things in the last areas of vast naturalness : the polar zones, northern and southern. It is through the notion of value of existence that this relationship analysed. More particularly, it is the nature of the link between this principle of assigning this value to non-human living and other natural things and the different forms taken by this value that is studied.In this perspective, fieldwork has been conducted in one Subarctic and one Subantarctic area : Nunavik (northern Quebec, Canada) and the Kerguelen Islands (French Southern and Antarctic lands). Our investigations show that what predominates is the fact that natural elements are given a value of existence according to something common to all, either a spiritual feeling or a carnal envelope of "being alive". According to these principles, the ways followed for the attribution of the existence value of change : the humans conceiving themselves either as part of a set in the same way as the other living and natural things having a mind or conscience, or as masters and protectors of other living and natural things, having a dominant function within "living beings". In this perspective, the territory plays a specific role favouring the very existence of this value beyond its current regulatory functions.

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