2008
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Catherine Reeb et al., « Un point sur la phylogénie des Embryophytes », Le Journal de Botanique (documents), ID : 10670/1.dp6grd
La méthode phylogénétique a profondément modifié notre approche du monde vivant en nous permettant de poser des hypothèses argumentées sur les relations de parenté entre taxons, reconnus alors comme des groupes monophylétiques, comprenant un ancêtre et tous ses descendants. Elle nous permet de proposer une systématique réellement darwinienne et non plus arbitraire. Nous présentons dans cet article la systématique actuelle des plantes terrestres ou Embryophytes. Les études récentes ont confirmé la monophylie de certains groupes traditionnels (Angiospermes, Lycophytes, Coniférophytes, etc.) mais ont également fait apparaître la paraphylie d'autres groupes classiques (ptéridophytes, etc.). Certaines relations de parenté entre les grands taxons de plantes terrestres semblent aujourd'hui acquises, comme la divergence précoce des Lycophytes au sein des Trachéophytes, alors que d'autres, plus problématiques, sont sources de discussions et initiatrices d'études nouvelles. L'analyse phylogénétique permet de suivre l'évolution des caractères au cours de l'histoire des taxons. Elle nous montre que les innovations évolutives ont souvent émergé plusieurs fois au cours de l'histoire d'un groupe (comme l'acquisition de l'hétérosporie chez les plantes terrestres), éclairant l'évolution d'un jour non gradiste et pas toujours complexifiant.