Pour une histoire du contrôle social dans les mondes coloniaux : justice, prisons, et enfermement de l'espace: Revue française d'Histoire d'Outre-mer, dossier thématique; numéro 324-325, 2e semestre 1999

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1999

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Florence Bernault et al., « Pour une histoire du contrôle social dans les mondes coloniaux : justice, prisons, et enfermement de l'espace: Revue française d'Histoire d'Outre-mer, dossier thématique; numéro 324-325, 2e semestre 1999 », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.dqrb0b


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Née en Europe et en Amérique au XVIIIe siècle, la prison pénitentiaire (employée non comme forme de contrainte par corps, mais comme punition), s'imposa comme une réalité massive du système judiciaire colonial dès les premières années de la conquête. Son impact fut immense sur des sociétés qui ne connaissaient pas, pour la plupart, la réalité de la prison moderne. Celle-ci représentait une rupture extrême avec les pratiques locales de punition et de contrôle social, fondées essentiellement sur la réparation. Les prisons, comme les tribunaux, furent aussi les lieux privilégiés où s'affrontèrent colonisateurs et colonisés et des espaces où les colonisés purent, dans certains cas, tirer avantage du nouveau système. L'enracinement de ces nouvelles institutions imposées de l'extérieur est évident dans leur persistance actuelle, plus de trente ans après les indépendances. La justice ainsi que les appareils pénitentiaires coloniaux et post-coloniaux, sont cependant restés les parents pauvres de l'histoire des mondes extra-européens. Ce dossier voudrait montrer comment ces objets de recherche peuvent apporter un éclairage essentiel sur le projet colonial. Le droit colonial et le fonctionnement de la justice renseignent sur la nature de l'autorité établie outre-mer. La permanence de ces institutions informe ensuite sur le destin des "transferts de pouvoirs" après la charnière des années 1960. La résistance populaire, enfin, ou son indifférence, apporte de précieux éclairages sur la manière dont se déploya l'État dans les colonies et comment celui-ci s'articula ou non sur les imaginaires locaux. Ce n'est donc pas à une classique exploration institutionnelle et juridique du droit colonial que nous invitons ici, mais bien à une histoire culturelle et sociale de la justice et des prisons.

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