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Pierre-Charles Pradier, « The debt of the Hôtel-Dieu de Paris from 1660 to 1690: a testbed for sovereign default », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10670/1.dqs2sr
On considère généralement que les rentes viagères ne sont pas vendues à leur prix actuariel au dix septième siècle, ce qui suffirait à expliquer la banqueroute de l'Hôtel-Dieu de Paris en 1689. Des sources nouvelles permettent de montrer que l'évaluation des rentes à partir de 1668 est compatible avec une actualisation au taux légal de la table de mortalité due à Deparcieux (1746). Les problèmes de l'institution résultaient en fait d'un provisionnement incorrect des sommes à payer plutôt que d'une erreur de tarification. L'histoire serait anecdotique, si le roi de France n'avait pas décidé au même moment d'emprunter avec des instruments contingents. Les difficultés de l'Hôtel-Dieu permettent de comprendre que les plans de la couronne ne sont pas soutenables. Ils sont donc conçus pour «faire sortir l'argent», ce qui se traduit par une éviction des actifs offerts par l'Hôtel-Dieu.