2017
Cairn
Giuseppina Danzi et al., « Une vision freudienne du jeu de l’acteur : Freud à l’écoute de l’art d’Yvette Guilbert », Cliniques méditerranéennes, ID : 10670/1.drnej6
À travers la correspondance entre Freud et la célèbre « diseuse » Yvette Guilbert et à la lumière d’autres notations repérées çà et là dans l’œuvre freudienne, les auteurs mettent au jour les éléments permettant d’envisager une vision freudienne de l’art de l’acteur proche de celle qui sera développée par les théoriciens du théâtre au début du XXe siècle. Cette vision « moderne » du comédien pose au centre de la scène la « présence vivante » d’un artiste capable de créer, à travers la construction d’une illusion, un moment de vérité et d’authenticité. En reprenant les suites peu connues du « dialogue » entre Yvette Guilbert et Freud, les auteurs montrent l’évolution de leurs respectives intuitions concernant l’art de l’acteur. Si, grâce à Freud, la « diseuse » arrivera à repenser l’acteur « sous la forme «d’un hôtel meublé», dont le propriétaire tire profit de ses habitants », dans les lettres de Freud nous pouvons rencontrer la reconnaissance des effets que la magie de l’art d’Yvette est capable de provoquer chez lui : la possibilité de « redevenir jeune l’espace d’une heure » dans le pressentiment d’un temps « hors-temps dont l’instant fait date ».