27 mai 2016
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Valérian Ligoniere, « Comment les EIP sont-ils perçus par les enseignants du 1er degré et par eux-mêmes ? », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.duixx3
La précocité touche 2,3 % des enfants scolarisés en France. Betts et Neihart (1988) distinguent 6 profils variés d'enfants précoces qui ne présentent pas les mêmes caractéristiques. Les Élèves Intellectuellement Précoces (EIP) ou Enfants à Haut Potentiel (EHP) sont donc différents et nécessitent des pédagogies différenciées. Cependant, ils ne sont reconnus par l’Éducation Nationale que depuis le rapport Delaubier de 2002 et la pratique en classe est rarement adaptée à ces élèves aux besoins spécifiques en raison d'une méconnaissance de leurs particularités. La plupart des représentations les concernant, sont qu'ils sont surdoués ou qu'ils réussissent scolairement. Ainsi, les objectifs de ce mémoire sont doubles : (1) approfondir l'étude des représentations des enseignants concernant les EIP et (2) comprendre les propres représentations d'un EIP de profil perturbateur. La passation de questionnaires auprès de 24 enseignant(e)s du primaire et l'entretien d'un EIP de profil perturbateur, ont révélé que la majorité des enseignants pense qu'un EIP est un élève surdoué qui réussit, ignore que ces élèves peuvent avoir des troubles des apprentissages ou être en échec scolaire et qu'elle n'avait jamais assisté à une formation sur la précocité. Concernant l'élève de profil perturbateur, l'entretien a révélé qu'il a du mal à coopérer avec les autres et qu'il entre dans la provocation sans le savoir.