Le concept de résilience à l’épreuve du génie urbain

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2012

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VertigO : La revue électronique en sciences de l’environnement ; vol. 12 no. 2 (2012)

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Bruno Barroca et al., « Le concept de résilience à l’épreuve du génie urbain », [VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10670/1.dv7rkk


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Chaque événement naturel appliqué sur des territoires urbains révèle la limite des stratégies actuelles de gestion des risques et montre l’importance prépondérante des réseaux techniques dans la gestion de la crise et de l’après-crise. Le génie urbain permet d’analyser, par une approche transversale, d’une part l’analyse des contraintes techniques qui amènent à la conception et à la gestion des réseaux, d’autre part l’inscription de ces réseaux dans les territoires et dans les usages. Ainsi, le réseau dépasse l’unique objet dédié au fonctionnement urbain et s’insère dans un ensemble d’éléments en relation dont le fonctionnement s’apparente à un système technique. Pour comprendre et analyser les risques urbains, de type naturel ou technologique, appliqués à des systèmes techniques, le concept de résilience permet de dépasser les ambitions de fiabilisation souvent sectorielles des réseaux techniques. La résilience est un concept récent dans les sciences du territoire. Ce concept s’applique généralement à des systèmes et aborde le risque par l’adaptation des enjeux, l’absorption de l’aléa, la récupération du territoire après la crise. Pour aborder la résilience, le génie urbain doit redéfinir sa façon d’aborder la relation entre le risque et les systèmes techniques et se doter d’un référentiel.Cet article présente un modèle conceptuel de résilience pour les systèmes techniques qui repose sur l’identification de trois types de résilience complémentaires. La résilience fonctionnelle représente la capacité d’un système technique à se préserver de dommages importants tout en assurant au minimum le service nécessaire aux infrastructures critiques. Par la résilience fonctionnelle, les systèmes techniques cherchent de manière intrinsèque à augmenter leur propre résilience. La résilience corrélative caractérise la relation entre la demande de service et la capacité du système technique à y répondre. Diminuer la sollicitation faite à un système peut permettre de le maintenir en fonctionnement et de le protéger afin qu’il se rétablisse plus rapidement. Il s’agit d’adapter la demande à la capacité des systèmes techniques. Au-delà de la crise et de sa gestion, le retour à une situation « viable » est aussi un élément d’appréciation de la résilience. Des relations de solidarité entre les systèmes techniques et d’autres territoires peuvent aussi constituer un facteur de résilience des systèmes techniques. La résilience territoriale exprime cette capacité à mobiliser un territoire bien au-delà de l’espace impacté.

Every natural event impacting urban territories reveals the limits of present risk management strategies and shows the prominent role played by technical networks in crisis and post-crisis management. By means of a transversal approach, urban engineering can be used for analysing technical constraints that lead to the way networks are designed and managed, on the one hand, and to including these networks into territories and habits, on the other. In this way, a network goes beyond being just an object devoted to helping urban activities operate and it becomes a part of a set of inter-related elements, whose operation is similar to that of a technical system. For understanding and analysing urban risks of a natural or technological nature applied to technical systems, using the resilience concept enables us to go beyond technical networks’ reliability objectives, which are often sector-based. Resilience is a recent concept in territorial sciences. The concept is generally applied to systems and deals with risks by the adapting issues at stake, absorbing hazards and the making the territory recover after the crisis. To be able to tackle resilience, urban engineering must redefine the way in which it handles the relations between risks and technical systems and endow itself with a reference tool.This article presents a conceptual model of resilience for technical systems based on identifying three complementary types of resilience. Functional resilience represents a technical system’s capacity to protect itself from important damage and at least provide the service needed for critical infrastructures to operate at the same time. Through functional resilience, technical systems intrinsically endeavour to increase their own resilience. Correlative resilience characterises the relation between service requirements and the technical system’s capacity to fulfil these requirements. Reducing the demand made on a system may enable it to be kept in operation and be protected so that it can recover more rapidly. This means adapting demand to technical systems’ capacity. Over and above the crisis and its management, the return to a “viable” situation is also an element for assessing resilience. Interdependence relations between technical systems and other territories may also form a resilience factor in technical systems. Territorial resilience expresses the capacity to mobilize a territory outside the area impacted.

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