2024
Cairn
Nicole Kac Ohana, « Gestation pour autrui et nouvelles grand-parentalités », Perspectives Psy, ID : 10670/1.dw490g
L’évolution des techniques de procréation entraîne des questions de plus en plus diverses et complexes, mettant en difficulté notre besoin intégrateur et confrontant nos fantasmes personnels et de thérapeutes. Dans toutes les démocraties contemporaines, c’est un sujet qui anime et divise, notamment sur les plans éthique et juridique. Nous essayons de traverser les questions qui se posent aux grands-parents d’enfants nés dans des familles non traditionnelles, ou atypiques, où la conception a lieu avec l’aide de personnes extérieures à la famille, en particulier lorsqu’il s’agit de recours à la gestation pour autrui, (GPA). La GPA suppose-t-elle une disparition symbolique de la mère ?Les termes employés, très variables selon les pays, n’aident pas dans ce bouleversement intérieur. Le terme de « parents d’intention » a cependant le mérite de souligner la notion du désir. L’emploi de termes les plus justes possible contribuera à élaborer un cadre juridique propice. Les liens grands-parentaux sont multiples : naturels, culturels, génétiques, physiques; ils peuvent aussi être des liens « sociaux », tels ceux déjà observés et ressentis dans les familles recomposées. En cas de GPA, des grands-parents « suffisamment bons » aideront l’enfant à construire une identité aux racines multiples, celle d’un individu tissé d’histoires différentes, au sein d’une famille élargie.