10 décembre 2019
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David Goeury et al., « Déclin des villes moyennes et conflictualité territoriale au Maroc. Les conséquences d’une pluralisation politique inachevée ? », HAL-SHS : géographie, ID : 10.4000/anneemaghreb.5615
Le Maroc est régulièrement le théâtre de mobilisations localisées particulièrement fortes qui rappellent les difficultés structurelles à générer un développement sur l’ensemble du territoire. Aujourd’hui, les indicateurs socio-économiques de nombreuses villes moyennes révèlent l’absence de perspectives pour une jeunesse urbaine qui souffre d’un sentiment croissant de frustration relative. La stagnation voire la régression économique de certaines villes moyennes a favorisé le redéploiement de réseaux politiques clientélistes souhaitant occuper des fonctions historiques d’intermédiation. Or, si ces réseaux espéraient renouveler leur légitimité en profitant du processus de régionalisation avancée, l’intensité des mobilisations, parfois violentes, a été saisie par le gouvernement dans un cadre de conflictualité entre majorité et opposition pour discréditer les élus locaux et renforcer son influence. In fine, la dynamique de pluralisation politique apparaît comme inachevée car renouvelant des rapports de dépendance entre centre et périphéries sans permettre l’affirmation de dynamiques locales à même de porter des politiques territoriales inclusives.