Validation and enhancement of endogenous knowledge through science and industrial property: the case of papaya La validation et la valorisation des savoirs endogènes par la science et la propriété́ industrielle : le cas de la papaye En Fr

Résumé En Fr

The weight of endogenous knowledge among researchers can be measured by the contributions it generates in scientific literature. The results of a literature search using the keyword "endogenous knowledge" may a priori suggest, on the one hand, that the expression is recent and, on the other, that it arouses "little interest". The reasons are linked to the "local" nature of this knowledge, unlike "scientific knowledge", which is said to be universal in scope (Rondeau 2016), and also to the teaching model in African countries, inherited from colonization (Condorcet and Doguet 2009; Valentine Palmer 1998).Yet a search of patent databases reveals several inventions linked to this type of indigenous knowledge. Moreover, bibliometric tools also reveal an increase in scientific production relating to endogenous knowledge. This highlights the contradiction between the lack of consideration shown by part of the scientific community for endogenous knowledge, unjustly judged to be non-universal, and the technologies and processes relating to it, paradoxically protected by patents.Based on the case of papaya and its components, this study aims to show that certain endogenous knowledge is validated implicitly or explicitly, on the one hand by the scientific community, notably through citations of related elements, and on the other by inventors who have registered patents linked to types of local knowledge.Using patent and scientific databases, we will first identify inventions and publications involving endogenous knowledge and their industrial uses with regard to papaya and its components, and then compare these uses with those of local populations to ascertain the relevance of local dynamics for development.

Le poids des savoirs endogènes chez les chercheurs peut se mesurer par les contributions qu’ils suscitent dans la littérature scientifique. Les résultats d’une recherche documentaire à partir du mot clé « savoirs endogènes » peut a priori suggérer d’une part, que l’expression est récente138 et d’autre part, qu’elle suscite « peu d’intérêt »139. Les raisons seraient liées au caractère « local » de ces savoirs, contrairement aux « connaissances scientifiques » qui auraient une portée universelle (Rondeau 2016), mais aussi au modèle d’enseignement des pays africains, hérité de la colonisation (Condorcet et Doguet 2009; Valentine Palmer 1998).Pourtant, une recherche dans les bases des brevets permet d’identifier plusieurs inventions liées à ce type de connaissances autochtones. Par ailleurs, le recours aux outils bibliométriques permet également de noter un accroissement des productions scientifiques relatives aux savoirs endogènes. Dès lors, toute une contradiction est notée entre, le manque de considérations d’une partie de la communauté scientifique pour les savoirs endogènes jugés injustement non universelles, et les technologies et procédés les concernant mais paradoxalement protégés par des brevets.Cette étude vise à montrer, à partir du cas de la papaye et ses composantes, que certains savoirs endogènes sont validés, de manière implicite ou explicite, d’une part, par la communauté scientifique à travers notamment des citations d’éléments s’y rapportant, et d’autre part, par les inventeurs ayant déposé des brevets liés à des types de savoirs locaux.À partir des « bases de données de brevets »140 et scientifiques, il s’agira d’abord d’identifier des inventions et publications impliquant des savoirs endogènes et leurs usages industriels en ce qui concerne la papaye et ses composantes puis de comparer ces usages à ceux des populations locales pour constater la pertinence des dynamiques locales pour le développement.