Ruines analogues, pour une esthétique critique

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2016

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Martine Bouchier, « Ruines analogues, pour une esthétique critique », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.e089q1


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Résumé Fr

Les ruines analogues sont les « restes » d’une esthétique absolument négative, ni visuelle ni tactile, qui fait de la violence et de la destruction, la matière de l’expérimentation artistique. Les tas en tout genre, tas de gravas, de débris, de décombres, tas de corps en vrac, de détritus décomposés restant après la destruction, sont les ultimes et éphémères marques de résistance à la néantisation absolue. Les formes en négatif : trou, excavation, fosses, crevasse, tranchée, s’adressent, elles aussi, tel un théâtre de l’absurde, à la conscience collective.En introduisant le politique au cœur de l’esthétique, ces formes extrêmes de la négativité dans l’art correspondent à l’un des usages dominants de la ruine, un usage politique, moral et pédagogique. Elles déplacent le sens de la ruine comme objet à usage esthétique, « pittoresque », visuel et spectaculaire vers la ruine comme signe et symptôme d’un monde déraciné dont la modernité se construit encore et toujours sur des ruines. Les destructions ou les renversements, les explosions et les effondrements poussent à s’interroger sur le message que contiennent les artefacts issus d’actes de dénégation, de violence et de destruction.

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