2024
Cairn
Corentin Damase Crescent Nascimento et al., « Article 1. Pratique de la stimulation transcrânienne à courant direct chez les sujets Alcoolodépendants lors d’une cure de sevrage au centre d’addictologie de Morancez », Psy Cause, ID : 10670/1.e0zk3q
Introduction : La stimulation transcrânienne à courant continu ou tDCS est une méthode de stimulation cérébrale non invasive bien tolérée. Sa pratique lors d’une cure de sevrage d’alcool chez des patients en hospitalisation complète a retenu notre attention. Objectif : L’objet de ce travail est d’observer l’impact de la pratique de la stimulation transcrânienne à courant direct (tDCS) sur un groupe de patients hospitalisés présentant uniquement une dépendance à l’alcool associée ou pas à un mésusage du tabac versus un groupe témoin. Méthodologie : Nous avons réalisé une étude prospective, transversale à visée analytique du 02 février au 03 août 2023 au centre de soins et d’accompagnement en addictologie de Morancez en Eure-et-Loir (28). La population d’étude est constituée de sujets alcoolodépendants avec ou sans dépendance tabagique. Les variables sociodémographiques (sexe, âge) ont été recueillies de même que les données cliniques à l’aide des questionnaires Audit, de Beck, d’échelle des pensées obsédantes et des envies compulsives de boire et des constatations faites sur l’incidence thérapeutique en fin d’hospitalisation. Résultats : L’étude est faite sur un groupe de patients avec des séances de tDCS versus un groupe témoin c’est-à-dire sans tDCS. Les sujets de sexe masculin (56,68 %) prédominent dans la population globale de l’étude. Les âges extrêmes sont de 32 et 68 ans. Les tranches d’âges de [41 - 50] et [51- 60] sont les plus importantes et représentent chacune 36,67 % dans les 2 groupes confondus. Les patients qui ont reçu la tDCS ont eu une régression plus importante de la pathologie psychiatrique sous-jacente et ont eu recours à moins de médicaments. Conclusion : La tDCS contribue à une amélioration de l’état dépressif et anxieux sous-jacent responsable du maintien du mésusage d’alcool. Elle permet de facto une réduction des doses d’antidépresseurs et d’addictolytiques.