2020
Cairn
René Lew, « Sur la jouissance du sportif », Cliniques méditerranéennes, ID : 10670/1.e2437b
La jouissance du corps qui symbolise l’Autre permet de séparer le sujet de son corps et donc d’obtenir qu’il n’y soit pas aliéné. Pourtant le sport semble impliquer une maîtrise du corps. Mais c’est un leurre attenant à une objectalisation imprédicative du corps. Cette objectalisation passe par le gain de jouissance de Freud (le plus-de-jouir de Lacan). Cela suffit à montrer que, si le corps est bien objet, c’est en tant qu’objet de jouissance, soumis à un devoir exister proprement phallique et détaché de la matérialité du corps. Cette coupure est aussi une transaction entre la fonction phallique de jouissance et l’objectalisation du corps, une coupure qui fait passage. (C’est un principe freudien, car il n’y a de corps que depuis l’incorporation du Père comme fonction phallique).