Beyond the Village: Pottery Manufacture and the Sharing of Knowledge at the End of the Neolithic: Data from Sardinia Au-delà du village: La fabrication de la poterie et la transmission des connaissances à la fin du Néolithique : les données de la Sardaigne En Fr

Résumé En Fr

In this paper we will analyse the shaping techniques used on material documented in Early Eneolithic deposits (second half of the 4th millennium cal. BC) in southern and south-western Sardinia. The choice of sites focuses on three settlements. Two of these, situated in the Cagliari hinterland (Su Coddu/Cannelles and Terramaini) shared the same pool of local natural resources. The third village, far from the first two, may nonetheless have had contact with the others regarding the supply of ochre, deposits of which can be found on the nearby island of San Pietro.The methodological approach adopted is based on the identification of macro-traces and superficial microstructures in transversal fractures. The results obtained demonstrate a high degree of standardisation in relation to the methods used and tools that were employed in manufacture. The existence of a high level of homogeneity in the structural processes of manufacture, which coexist with low variability of auxiliary techniques, is also discussed.Together with this savoir-faire, shared by all members of the community, a variability of an individual nature is also noticeable, which could be connected to minor technical factors that don’t require substantial modifications to the chaîne opératoire, such as the size of tools, types of actions, supports and hand movements.With regards to this, we propose that a socialisation and standardisation of technical knowledge was made possible by close social interactions. In the same way, some individual variations with respect to standard models may have been realised with a certain degree of flexibility. In turn, the dissemination of technical knowledge over vast areas is seen to be extremely homogeneous, without strong technical variations of a territorial nature.

Nous analysons dans ce travail les opérations techniques de façonnage documentées dans les gisements du début du Chalcolithique (seconde moitié du IV e millénaire cal. BC) du sud et du sud-ouest de la Sardaigne. Le choix des sites se porte sur trois villages. Deux d'entre eux, situés dans l'arrière-pays de Cagliari (Su Coddu/Cannelles et Terramaini), possèdent une gestion identique des ressources naturelles. Le troisième village, éloigné des premiers, pourrait avoir eu des contacts avec eux pour l'approvisionnement de l'ocre, dont il existe un gisement dans l'île voisine de San Pietro. L'approche méthodologique se base sur l'identification des macrotraces de surface et des microstructures dans la fracture transversale des céramiques. Les données obtenues nous montrent une haute standardisation par rapport aux techniques et aux types d'outils utilisés. Nous discutons de l'existence d'une homogénéité élevée dans les opérations structurelles de fabrication, qui coexiste avec une faible variabilité des techniques auxiliaires. Parallèlement à ce savoir-faire, réparti entre tous les membres de la communauté, une variabilité, de nature individuelle, a pu être observée et est peut-être liée à des actions techniques mineures n'impliquant pas de modifications substantielles dans la chaîne opératoire de fabrication : taille des outils, gestes de la main, supports et mouvements. En ce sens, nous proposons que des contacts sociaux très étroits aient permis une sociabilisation et une standardisation des connaissances techniques. De même, plusieurs initiatives individuelles ont pu être menées avec une certaine flexibilité de la norme. La transmission des connaissances techniques sur l'ensemble du territoire était également très homogène, sans l'existence de variations de techniques à caractère territorial.