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Camille Terrier et al., « Confiance en soi et choix d’orientation sur Parcoursup : Enseignements d’une intervention randomisée », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.e2e9bd...
Il existe de fortes inégalités d’accès à l’enseignement supérieur aujourd’hui en France. En particulier, l’accès aux formations prestigieuses et aux professions les mieux payées varie considérablement selon le genre et l’origine sociale. Cette note s’intéresse à un facteur potentiellement clé dans les choix d’orientation des lycéens : leur niveau de confiance en soi.PrésentationPour étudier le rôle joué par la confiance, cette étude aborde trois questions.1- Existe-t-il des écarts de confiance en soi en fonction du genre et de l’origine sociale des élèves ?2- Quel est l’impact de ces écarts de confiance sur les candidatures et admissions dans l’enseignement supérieur ?3- Une intervention qui vise à corriger le manque ou l’excès de confiance peut-elle réduire le rôle joué par la confiance en soi dans les candidatures et admissions dans l’enseignement supérieur, et in fine les inégalités selon l’origine sociale et le genre ?Résultats clés- Parmi les meilleurs élèves, les filles et les élèves d’origine sociale défavorisée ont nettement moins confiance en eux que les garçons et les élèves d’origine sociale favorisée.- La confiance en soi des élèves est fortement associée avec la sélectivité des formations auxquelles les élèves se portent candidats, et avec la probabilité qu’ils postulent à une CPGE.- Une intervention simple qui informe les élèves sur leur position dans la distribution des notes annule entièrement le rôle joué par la confiance dans les choix d’orientation.- L’intervention comble 95 % de l’écart initial dans la probabilité d’admission en CPGE entre élèves d’origine sociale favorisée et défavorisée, et 72 % de l’écart entre filles et garçons.