Studying the diachronic dimension of specialised languages through an intentional approach to their social ontology

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18 décembre 2018

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Résumé En Fr

Because specialised languages (SLs) stem from human activities, they exist in human time. Yet, their obvious diachronic dimension is rarely acknowledged, let alone explored. Mainstream approaches, notably English for Specific Purposes, focus on the present synchronicity of SLs to cater for the urgent needs of learners in the – apparently – most effective way. In contrast, the aim of this paper is to account for the diachronic dimension of SLs by showing that it is a central feature of their social ontology. It uses the theory of intentionality propounded by John Searle, an American philosopher, to establish that “specialisedness” and SLs result from “collective intentionality” as the underlying constructing factor of social reality (Searle 1995: 37–43). In that conceptual framework, the paper shows that specialised domains, communities and languages are basically “institutional” in nature as they follow Searle’s constitutive rule of social institutions: “X counts as Y in context C” (ibid.: 26). The paper analyses the various facets of the C variable of the rule and highlights its essential diachronic component. It identifies same-language specialised dictionaries and specialised encyclopaedic knowledge (inspired from Eco [1986: 68–86]) as effective tools to master the C contextual variable and interpret SLs correctly. The approach adopts a thoroughly holistic perspective since it is built on connections involving the mind, language, institutions, history and communities as key components of social ontology.

Parce que les langues spécialisées (LS) émanent de l’activité humaine, elles se déploient dans le temps humain. Néanmoins, leur dimension diachronique, quoique manifeste, est rarement reconnue et, a fortiori, très peu explorée. Les approches des LS les plus répandues, notamment l’English for Specific Purposes (ESP), se concentrent délibérément sur leur présent synchronique pour servir les besoins les plus immédiats des apprenants, dans un souci d’efficacité plus apparent que réel. À l’inverse, l’objectif de cet article est de rendre compte de la dimension diachronique des LS en montrant qu’il s’agit là d’une caractéristique centrale de leur ontologie sociale. La démarche a recours à la théorie de l’intentionnalité proposée par le philosophe américain John Searle afin d’établir que le spécialisé et les LS découlent « d’intentionnalités collectives » qui opèrent comme les facteurs constitutifs sous-jacents de la réalité sociale (Searle 1995 : 37–43). Dans ce cadre conceptuel, l’article montre que, par nature, les domaines, les communautés et les langues spécialisés sont profondément « institutionnels » puisque leur existence découle de la règle constitutive des institutions sociales formulée par Searle : « X compte pour Y en contexte C » (ibid. 26). L’article analyse les différentes facettes de la variable C de cette règle et met en évidence sa dimension essentiellement diachronique. Il trouve dans les dictionnaires spécialisés monolingues et dans le savoir encyclopédique spécialisé (concept inspiré de Eco [1986 : 68–86]) des outils efficaces pour s’approprier la variable contextuelle C et interpréter correctement les LS. La démarche adopte une perspective résolument holistique dans la mesure où elle se fonde sur des mises en relation impliquant l’esprit, la langue, les institutions, l’histoire et les communautés, c’est-à-dire l’ensemble des composants fondamentaux de l’ontologie sociale.

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