2012
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Florian Berrouet, « Lʼart pariétal paléolithique à travers le prisme culturel », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, ID : 10670/1.e2frf0
Dire que les hommes préhistoriques se sont contentés de peindre, dessiner, graver ou sculpter la nature tout au long du Paléolithique supérieur est une idée amplement obsolète. En effet, depuis l’explosion artistique de la grotte Chauvet jusqu’aux représentations saisissantes de réalisme du Magdalénien, l’art pariétal nous offre à voir une étonnante diversité de thèmes, de formes et de techniques qui est à mettre en relation avec les occultations volontaires, les non-dits, les interdits ou le recours à la symbolique. Loin d’être figé, cet art est le reflet des époques qu’il a traversées, il est empreint des craintes, des fascinations et des croyances des hommes ou femmes qui lui ont donné le jour. Quelques exemples parmi les plus significatifs – les discordances entre le bestiaire chassé et le bestiaire représenté, l’image énigmatique de l’homme dans l’art préhistorique, la présence souvent cachée de l’ours – nous donnent un aperçu de l’influence très forte du mental sur l’environnement des artistes préhistoriques.