Logique et epistemology chez Russell dans les Principia Mathematica et Inquiry into Meaning and Truth

Résumé Fr

Après Couturat, Nicod, Cavaillès et Lautman, et en même temps que son ami Gilles Gaston Granger, Jules Vuillemin compte parmi les principaux importateurs en France des méthodes et des textes fondamentaux de la philosophie analytique. Non seulement il a consacré de nombreux travaux à Frege, Russell, Carnap, Goodman, Strawson, Quine, Rawls etc., mais il a largement recouru aux outils logiques pour l'élucidation de problèmes philosophiques dans son étude de la philosophie classique : Aristote, Anselme, l'argument dominateur etc.Pourtant, loin de se revendiquer lui-même philosophe analytique, Vuillemin a fait de ce mouvement un usage doublement critique.D'abord, ce corpus de textes, de méthodes et de problèmes lui permet de renouveler un débat philosophique français trop souvent indifférent aux questions soulevées par ses contemporains analytiques.Ensuite, s'il est convaincu que les outils logiques permettent la clarification des problèmes philosophiques et, en histoire de la philosophie, la reconstitution de l'ordre démonstratif cher à son maître Martial Gueroult, il débat avec ses contemporains analytiques, refuse de faire table rase de l'histoire de la philosophie et se défie même dans une certaine mesure des biais de l'outillage logique.Serait-ce alors pour défendre l'idée de philosophie analytique que Vuillemin a pris ses distances avec certains de ses principaux représentants ? La présente journée aura pour objectif de dénouer les relations complexes que Vuillemin a entretenues avec les méthodes et les textes de la philosophie analytique.

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