Préférences et croyances pendant le « grand confinement » : l’épargnant face au risque

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2023

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Luc Arrondel et al., « Préférences et croyances pendant le « grand confinement » : l’épargnant face au risque », Revue française d'économie, ID : 10670/1.e37ma9


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La psyché des individus est-elle susceptible de changer pendant les crises ? Inversement, pour paraphraser Stigler et Becker [1977], les préférences individuelles sont-elles « solides comme un roc », en d’autres termes stables temporellement ? Même si théoriquement, les économistes privilégient la stabilité des préférences sur l’instabilité, savoir si des chocs, qu’ils soient démographiques, sanitaires, naturels, conflictuels ou économiques, sont susceptibles de modifier les paramètres de goût des individus et, en conséquence, leur comportement, est une question importante en matière de politique publique. De nombreux travaux empiriques cherchent aujourd’hui à tester si les préférences évoluent, ou non, dans le temps, ou encore si elles sont durablement modifiées par des événements de la vie ou des chocs structurels auxquels sont confrontés les individus. Les conclusions dépendent de l’origine des chocs, de la méthodologie adoptée pour mesurer les préférences et de la nature des questions posées. Le choc de la pandémie de la Covid-19 de 2020 est une nouvelle opportunité pour étudier cette question de la stabilité des goûts. Il existe déjà de nombreuses études qui ont analysé l’impact de la crise de la Covid sur les épargnants mais qui n’aboutissent à aucun consensus sur le sens de l’impact de la crise sanitaire sur les préférences. Pour la France, les traitements statistiques réalisés ici à partir de l’enquête Pat€r 2020 montrent plutôt une stabilité des préférences vis-à-vis du risque : le « grand confinement » n’aurait ainsi eu que peu d’impact sur les préférences de l’épargnant.

Is the psyche of individuals susceptible to change during “crises”? Or conversely, to paraphrase Stigler and Becker [1977], are individual preferences “rock solid”, in other words, stable over time? Even if, theoretically, economists favor preference stability over instability, knowing whether “shocks,” whether demographic, health, natural, conflict or economic, are likely to modify the parameters of individuals’ tastes and, consequently, their behavior, is an important question for public policy. Many empirical studies now seek to test whether or not preferences change over time, or whether they are durably modified by life events or structural shocks faced by individuals. The conclusions depend on the origin of the shocks, the methodology adopted to measure preferences and the nature of the questions asked. The 2020 Covid-19 pandemic shock is a new opportunity to study this question of taste stability. There are already many studies that have analyzed the impact of the Covid crisis on savers, but they do not reach a consensus on the meaning of the impact of the health crisis on preferences. For France, the statistical treatments carried out here on the basis of the Pat€r 2020 survey show a stability of risk preferences: The “great containment” would thus have had little impact on savers’ preferences.

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