Le Festival de Béziers au tournant du XXe siècle : un « Bayreuth français » ? The Festival of Béziers in the beginning of the XXth Century : a 'French Bayreuth' ? Fr En

Résumé Fr En

Cette étude sur les spectacles lyriques créés au théâtre des arènes de Béziers entre 1898 et 1911, se propose d'identifier les pratiques d'organisation et de composition, et les évolutions esthétiques de ce qui nous considérons comme un festival d'art lyrique. Le travail consiste d'abord à analyser la place qu'il occupe dans la ville, ainsi que son fonctionnement interne. Sous l'égide du directeur-mécène Castelbon de Beauxhostes, cet exemple de décentralisation artistique se présente comme une opportunité pour ses différents acteurs et collaborateurs, en même temps qu'il révèle une organisation assez semblable à celles des scènes parisiennes, jugées prestigieuses. En ce sens, il constitue une institution provinciale bourgeoise. Le travail consiste ensuite à analyser chaque composante dramaturgique : les dialogues, les mises en scène, et les musiques de scène. Inscrites dans la lignée du grand opéra français, les mises en scène illustrent aussi les nombreuses adaptations que nécessite le vaste cadre des arènes. Bien qu'ils partagent des socles communs, les poèmes et les musiques contiennent une cohabitation d'éléments issus de diverses époques ; un phénomène qui tend à s'accroître en fin de décennie. Face à la vogue wagnérienne, le festival propose des alternatives sur le plan des sujets (antiques, méditerranéens), de la réunion des arts, et de l'orchestration.

In this study which focuses on the lyrical performances which were created at the theater of the arenas of Béziers between 1898 and 1911, the objective is to identify organizational and composition practices, and aesthetic developments of what we consider a lyrical art festival. The work consists first of analyzing the place it occupies in the city, as well its internal functioning. Under the aegis of the Director-financier Castelbon de Beauxhostes, this model of artistic decentralization is an opportunity for the different actors and collaborators, at the same time as it reveals an organization quite similar to those of the Parisian stages. In this sense, it constitutes a bourgeois provincial institution. The work then consists of analyzing each dramaturgical component : the dialogues, the stagings, and the incidental music. Inscribed in the line with those of the great French opera, the stagings also illustrate the numerous adaptations required by the vast framework of the arenas. Although it share common bases, poems and music contain a cohabitation of elements from various eras ; a phenomenon which tends to increase at the end of decade. Facing the Wagnerian vogue, the festival offers alternatives in terms of subjects (antiques, Mediterranean), the meeting of arts, and the orchestration.

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