Vladimir Nabokov lecteur de Dostoïevski

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2012

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Myriam Kissel, « Vladimir Nabokov lecteur de Dostoïevski », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.e3j6oc


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Résumé Fr

Si l'incompréhension du génie et de l'innovation (ou simplement du sens) est une constante de l'histoire de la création, les formes qu'elle revêt apparaissent désormais plus diverses, voire sournoises, parfois même franchement préoccupantes. A côté de la vox populi ou doxa forgée par les profanes (aujourd'hui plus ou moins sauvagement reflétée par la Toile), l'appréciation décalée d'un travail n'est pas rare dans le monde des savants et des lettrés eux-mêmes. La hâte, la myopie, le manque de discernement, l'absence d'esprit de synthèse, l'inadéquation de critères impropres, l'incapacité de tisser des liens entre les parties d'un ensemble vaste et encore inachevé, le caractère intempestif d'une critique prématurée, tout comme le maniement maladroit du style et de la langue, et accessoirement la malveillance ou l'envie, ne font pas toujours des pairs les meilleurs juges de leurs contemporains. L'incongruité du jugement et de l'expression inflige ainsi aux penseurs et aux créateurs des blessures réelles, susceptibles d'entraver la réalisation même de l'oeuvre (complète) et d'en oblitérer pernicieusement le sens. Les contributeurs du volume examinent les formes du iudicium indoctum, ainsi que ses effets "sur la réception des oeuvres du point de vue de leur appréciation". Le propos inclut des témoignages personnels aussi bien que des études historiques ou littéraires de cas.

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