1999
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Jean-Pierre Daugas et al., « Synthèse radiochronométrique concernant la séquence néolithique au Maroc. », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.e468lj
Les sites néolithiques du Maroc ont fait l'objet de fouilles anciennes souvent imparfaitement publiées et, sauf exception, sans que des datations absolues aient été réalisées : Les Idoles, Mugharet el Alya, Oued Tahadart, Gar Kahal, Kaf taht el Ghar, Sar Soltane, Témara Les Contrebandiers, El Kiffen, Toulkine.En 1982, la Mission Préhistorique Française et l'Institut des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine du Maroc sont convenus de développer un programme de datations absolues. Tous les sites ont été révisés et échantillonnés tandis que certaines fouilles étaient reprises (Gar Kahal, Kaf taht el Ghar) et d'autres ouvertes (Témara El M'nasra). Afin de palier au manque de matériaux charbonneux et osseux fiables, on a recouru à la datation directe des céramiques (thermoluminescence, Laboratoire de Physique Corpusculaire de l'Université de Clermont-Ferrand II) et des sédiments encaissants (T.L/O.S.L., Université de Londres).A plusieurs reprises il a été possible d'opérer des croisements méthodologiques à même de renforcer la fiabilité des résultats obtenus : 14C/T.L. sur céramique/O.S.L. à Skhirat-Rouazi ; 14C/T.L./O.S.L. à l'Oued Tahadart ; 14C/T.L à Kaf taht el Ghar. En outre, dans deux cas ( Skhirat-Rouazi et Kaf taht el Ghar) il a été procédé à la mesure du taux de racémisation des acides aminés de coquilles marine (Patella, Mytilus) et de gastéropodes continentaux (Helix) issus de niveaux archéologiques et faisant, concurremment, l'objet d'une datation par le radiocarbone. Les résultats sont cohérents et en bon accord avec la position stratigraphique des échantillons, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de datation.