2002
Cairn
Alain Tassel, « Les noces du récit et de la Maxime dans l'œuvre de Jacques de Lacretelle », Revue d'histoire littéraire de la France, ID : 10670/1.e59d92...
Lecteur assidu des moralistes du XVIIe siècle, Jacques de Lacretelle a émaillé ses récits de maximes, tantôt indépendantes, tantôt enchâssées dans la trame narrative. Insérée en position épigraphique, la maxime problématise le titre du roman. Mêlée à la substance du récit, elle se présente comme un embryon narratif ou comme un tuteur, au sens horticole du terme, dans la mesure où elle soutient et fédère les éléments de l’affabulation. L’énoncé gnomique se greffe surt son support contextuel à la faveur du déploiement de deux principaux dispositifs narratifs : l’inclusion du personnage dans une catégorie et l’intégration d’une vérité générale dans une réflexion attribuée à un être fictionnel. Au sein de la dynamique textuelle, les maximes concourent à un effet de legato. Elles fonctionnent en effet comme des chaînons reliant les énoncés narratifs aux commentaires sur les modalités d’écriture. Elles s’inscrivent dans une structure arborescente mise au service d’un romanesque spéculaire, soucieux de motiver ses choix et ses techniques.