Les maires agriculteurs, des élus comme les autres?

Résumé En Fr

Since the beginning of the XIXe century until the middle of the XXe century, the farmers gradually conquered a dominant position in the rural communities. Following the local elections of 1953, nearly 55% of the French communes have a mayor farmer. In the communities of less than 500 inhabitants, two mayors out of three are farmers and a mayor on two in the communes from 500 to 1000 inhabitants. Thereafter, the place of the municipal elected officials farmers starts to regress. Their number very strongly fell in the urban and touristic aeras for the benefit of categories of elected officials belonging to the middle classes. The mayors farmers are majority today only in the very small communes of “deep rural”. The mayors farmers are not elected officials completely like the others. They are distinguished from the other elected officials, in particular of traditional “notable” or of “néo-rural” mayors, by a specific mode of engagement in the local life, by a more distant relation with the political parties and by the more conservative management.

Depuis le début du XIXe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle, les agriculteurs ont progressivement conquis une position dominante dans les municipalités rurales. A la suite des élections municipales de 1953, près de 55% des communes françaises ont un maire agriculteur. Dans les communes de moins de 500 habitants, deux maires sur trois sont agriculteurs et un maire sur deux dans les communes de 500 à 1000 habitants. Par la suite, la place des élus municipaux agriculteurs commence à régresser. Leur nombre a très fortement diminué dans les communes périurbaines et touristiques au bénéfice de catégories d'élus appartenant aux couches moyennes. Les maires agriculteurs ne sont aujourd'hui majoritaires que dans les très petites communes du « rural profond ». Les maires agriculteurs ne sont pas des élus tout à fait comme les autres. Ils se distinguent des autres élus, en particulier des notables traditionnels ou des maires « néo-ruraux », par un mode d'engagement différent dans la vie locale, par un rapport plus distant à la politique et par les orientations de gestion plus conservatrices.