Sociotechnical and territorial disintegration in Lebanon : the case of electricity Désintégration sociotechnique et territoriale au Liban : le cas de l'électricité En Fr

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14 décembre 2023

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Alix Chaplain, « Désintégration sociotechnique et territoriale au Liban : le cas de l'électricité », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.e68cb8...


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Résumé En Fr

For the past thirty years, the daily lives of the Lebanese people have been punctuatedby power cuts, which are continually getting worse in the absence of the necessaryreforms and investments in public infrastructure. Although the public grid covers morethan 99 % of the Lebanese territory, the national operator, Électricité du Liban hasnever fully recovered from the civil war. Its electricity production capacity is well belowdemand. Far from being passive, the Lebanese are mobilising diversified systems tosecure their electricity access: diesel generators, batteries, photovoltaic systems, etc.In this context, the conventional grid is no longer the dominant mode of supply. Usersand suppliers are developing diversified and increasingly complex models tocompensate for EDL power cuts. This process of diversification is thus shaped by usersand suppliers strategies, optimising their access to electricity, but also by variousactors instrumentalising electrical ressources for political purposes, in different waysand on different scales (as a tool of power, domination, territorial control, etc.).Yet, this diversity not only coexists with the grid, but also transforms its sociotechnicalsystem, a process characterised in this research by the concept of“hybridisation”. With the unregulated dislocation, fragmentation and atomisation ofelectrical practices, « hybridisation » in its current form is placing a strain on theinterdependence and solidarity associated with the national grid.

Depuis plus de trente ans, le quotidien des Libanais est rythmé par des coupuresd’électricité, qui faute des réformes et investissements nécessaires dans lesinfrastructures publiques, ne cessent de s’aggraver. Le réseau public est pourtantprésent sur plus de 99 % du territoire national, mais l’opérateur national Électricité duLiban ne s’est jamais totalement relevé de la guerre civile, et sa capacité deproduction d’électricité est bien inférieure à la demande. Loin d’être passifs face àcette situation, les Libanais mobilisent des dispositifs diversifiés d’approvisionnementpour sécuriser leur fourniture en complément du réseau public intermittent :générateurs diesel, dispositifs photovoltaïques, batteries, etc.Dans ce contexte, le réseau conventionnel n’est plus le mode dominant de fourniture :usagers et fournisseurs développent des modèles diversifiés, et de plus en pluscomplexes pour pallier les coupures d’EDL. Ce phénomène de diversification est porté,d’une part, par les stratégies d’optimisation énergétique des usagers et desfournisseurs, et, d’autre part, par des logiques plus politiques d’instrumentalisation dela ressource électrique, à des fins de pouvoir, de domination, voire de contrôleterritorial.Non seulement cette diversité de pratiques, de dispositifs, et d’acteurs coexiste avec lemodèle conventionnel, mais elle transforme le réseau public d’électricité sur le planmatériel, sociotechnique et politique, un processus qualifié dans ce travaild’« hybridation ». Avec un phénomène de dislocation, de fragmentation, etd’atomisation non régulé des pratiques électriques, dans leur forme actuelle leshybridations mettent ainsi en tension les interdépendances et solidarités associées auréseau national.

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