1 janvier 2010
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.3406/amime.2010.1959
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Julien Roche, « Caunes-Minervois et l’hérésie cathare », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.3406/amime.2010.1959
Les registres d’Inquisition, principales sources disponibles pour la connaissance de l’hérésie dans le Midi de la France, sont particulièrement pauvres pour ce qui est du catharisme à Caunes-Minervois. Les seules mentions quelque peu circonstanciées concernent le dernier tiers du XIIIe siècle. D’autres sources permettent en fait de corriger cette fallacieuse impression. Les enquêtes royales concernant les faidiments en Languedoc et certains documents copiés dans le fonds Doat de la Bibliothèque Nationale de France livrent ainsi de précieux renseignements sur la place de l’hérésie à Caunes et dans sa région. Caunes a joué un rôle particulier dans la lutte contre l’hérésie : vers 1226, l’évêque cathare du Carcassés Pierre Isarn y est brûlé. Dix ans plus tard, l’inquisiteur Ferrier est installé à Caunes, sans doute à l’abbaye, lieu à partir duquel il diligente les enquêtes du tribunal à l’encontre des personnes suspectées d’hérésie. A la fin du siècle, l’hérésie à Caunes sera à nouveau mise en lumière à travers les liens supposés de l’abbé de Caunes Pierre de Pelages avec le catharisme.