La circulation des modèles bibliques entre chrétiens et juifs au Moyen Âge : L’exemple de la figure de Rachel

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15 juin 2023

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Axelle Neyrinck, « La circulation des modèles bibliques entre chrétiens et juifs au Moyen Âge : L’exemple de la figure de Rachel », HAL-SHS : histoire, ID : 10.1163/15700674-12340161


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Résumé En Fr

The article focuses on the figure of Rachel and the various modes of appropriation of the matriarch in a Christian context. This case study allows me to observe the circulation of a biblical type in the context of asymmetrical intercultural relations. This paper does not aim to sketch a history of the technical means of this circulation, but to show that the latter depends on the mutability of the figure of Rachel, that is to say on its capacity to assume different meanings in various contexts and sources. Like other biblical figures, Rachel was the subject of a struggle for appropriation between Jews and Christians in the first centuries of our era. In the Carolingian period, Christian exegesis turned her into the typus Ecclesiae; in the Gregorian period, she became mater Ecclesia, and constituted an “ecclesiological image,” like the Virgin. In some Christian sources, she is even called “virgin.” Thus, Rachel is “Marianized” in the majority Christian culture, which is not without effect on Jewish conceptions of Rachel from the eleventh century on.

L’article porte sur la figure de Rachel et les modes d’appropriation variés de la matriarche en contexte chrétien. Cette étude de cas permet d’observer la circulation d’un type biblique dans un contexte de relations interculturelles dissymétriques. Il ne s’agit pas d’esquisser une histoire des moyens techniques de cette circulation mais de montrer que celle-ci dépend de la mutabilité de la figure de Rachel, c’est-à-dire de sa capacité à prendre sens dans des contextes et des sources variées. Comme d’autres figures bibliques, elle fait l’objet d’une lutte d’appropriation entre juifs et chrétiens aux premiers siècles de notre ère. À l’époque carolingienne, l’exégèse chrétienne en fait le "typus Ecclesiae" ; à l’époque grégorienne, elle devient "mater Ecclesia", et constitue une “image ecclésiologique,” à l’instar de la Vierge. Dans quelques sources chrétiennes, elle est même appelée “vierge.” Ainsi, Rachel est “marianisée” dans la culture chrétienne majoritaire, ce qui n’est pas sans effet sur les conceptions juives de Rachel à partir du onzième siècle.

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