Participation and positioning of agri-food firms in global value chains: Measures and data Participation et positionnement des entreprises agroalimentaires dans les chaînes de valeur mondiales : mesures et données En Fr

Résumé En Fr

Value chains have become increasingly global over the past decades. Production processes are incrementally fragmented across countries, and more and more firms search for suppliers and customers beyond the domestic market. Still, there is strong heterogeneity in the degree at which individual firms are involved in global value chains (GVCs). Measuring firms' participation and position in GVCs requires both firm-level data on international trade flows and detailed input-output tables. While the former are usually well reflected in countries' customs data, the latter usually aggregate economic activities into a small number of large sectors. This broad definition of sectors/industries narrows down the possibility to differentiate between upstream and downstream activities and products, which is essential for measuring the implication in GVCs of firms from a specific sector or industry. In this paper, we develop a method based on the proportionality hypothesis that permits to properly match the rich U.S. input-output table, where industries/sectors are defined at a very narrow level, with detailed French firm-level trade data. Based on correspondences between industries in U.S. and French data, we rewrite the U.S. input-output table at the level of detail at which industries are defined in the French customs data. We apply the result to the case of the agri-food sector, and characterize the participation and positioning of French agri-food firms in GVCs.

Au cours des dernières décennies les chaînes de valeur sont devenues de plus en plus mondialisées. La production est de plus en plus fragmentée à travers les pays et un nombre croissant de firmes s’approvisionnent et vendent en dehors du marché domestique. Cependant, le degré d’insertion des firmes dans les chaînes de valeur mondiales (CVM) est très hétérogène. Mesurer la participation et la position des entreprises dans les CVM nécessite des données sur les échanges internationaux au niveau firme et des tableaux entrées-sorties détaillés. Alors que les premières sont généralement bien collectés par les douanes, les seconds sont plus problématiques. Généralement les tableaux entrées-sorties regroupent l’activité économique en un petit nombre de grands secteurs, réduisant la possibilité de différencier les secteurs et produits situés plus en amont des ceux situés plus en aval, un point essentiel pour mesurer l’implication dans les CVM des entreprises appartenant à une industrie spécifique. Dans ce papier, nous développons une méthodologie basée sur l’hypothèse de proportionnalité qui permet d’apparier le tableau entrées-sorties américain, où les secteurs sont définis à un niveau très fin, avec les données détaillées sur les échanges des firmes françaises. Nous réécrivons le tableau entrées-sorties américain au niveau des industries dans les données des douanes françaises à l’aide des correspondances entre les industries dans les deux sources. Nous utilisions le tableau résultant pour étudier la participation et le positionnement des entreprises agroalimentaires françaises dans les CVM.