2011
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Lola Bonnabel et al., « Pratiques funéraires entre le Hallstatt final et La Tène moyenne en Champagne-Ardenne : un genre de point de vue, le point de vue du genre », HAL-SHS : archéologie, ID : 10.4000/books.pufc.7017
Les fouilles récentes d’archéologie préventive en Champagne ont livré, pour la période VIe-IIIe s. av. J.-C., un corpus de cinq cent vingt sépultures réparties dans vingt-huit occupations funéraires d’importance très variable. Une proportion notable de défunts a pu faire l’objet d’une détermination sexuelle, et le point de vue du genre a donc été retenu pour questionner ces données. Il en ressort que la pratique funéraire est extrêmement standardisée, en particulier pour La Tène ancienne, période la mieux documentée. Le traitement du corps, l’organisation de la tombe et les dépôts évoquant l’alimentation ne varient que discrètement en fonction du genre (c’est le cas par exemple de la position des membres supérieurs, de la quantité moyenne de récipients et des quartiers de viande choisis) et les variations semblent parfois localisées. Par comparaison, les fluctuations en fonction de l’âge apparaissent marquées, en particulier concernant les mobiliers d’accompagnement. Le genre est avant tout défini non par la pratique sépulcrale mais par les effets personnels, portés ou déposés (parure, accessoires vestimentaires, armes…). Quelques indices d’une évolution dans le traitement respectif des hommes et des femmes sont peut-être le témoignage d’une mutation du rôle de la femme entre le Ve siècle et le IIIe siècle avant notre ère.