À l’épreuve de l’influence : Le consentement dans la relation d’aide et de soin

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2021

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Pierre Vidal-Naquet, « À l’épreuve de l’influence : Le consentement dans la relation d’aide et de soin », Pratiques en santé mentale, ID : 10670/1.e8o7st


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Le consentement libre et éclairé s’avère un idéal difficilement accessibles pour des personnes présentant une diminution de leurs capacités cognitives. Que faire alors ? Entre cet idéal, droit fondamental respectant la liberté et le paternalisme imposant une décision, Pierre Vidal-Naquet propose une troisième voie. Elle repose sur l’influence, un art relationnel de la juste mesure, dont il expose plusieurs figures issues de la pratique. « L’euphémisation » consiste à n’éclairer que partiellement pour ne pas inquiéter, moyen terme entre une appropriation complète de l’information et une préservation d’une relation soignante. Nombre de variables méritent d’être prises en compte : la patience de la durée pour apprivoiser, l’essai d’expériences partielles et l’instauration d’une connivence pour compenser la dissymétrie d’une relation de soin et d’aide. Sans doute, convient-il de valoriser la confiance en soi et l’estime de soi, de développer l’autonomie, même jusqu’à envisager les apparences du comme si. Cette troisième voie peut donc s’apparenter parfois à de la tromperie tout en respectant la dignité de la personne. Il en résulte, pour la personne malade, un consentement imposé de façon douce. Elle instaure chez le soignant une « éthique du doute », quand il prend conscience de son pouvoir d’influence, reconnaissance qui le préserve d’un sentiment de toute puissance.

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