2021
Cairn
Frédéric Lelong, « L’héritage de la politesse humaniste dans la logique cartésienne de Johann Clauberg », Dix-septième siècle, ID : 10670/1.e8zrqw
Ce texte a pour objet d’étudier le rôle de la politesse dans la logique cartésienne de Johann Clauberg. Il s’agit en premier lieu de montrer que cette thématique ne constitue pas une simple déclaration d’intention ou un ornement contingent dans le propos de Clauberg, mais éclaire de manière précise la constitution essentielle et globale de sa logique (et pas seulement sa partie « herméneutique » consacrée à l’enseignement et à l’interprétation de la pensée). Le but de cette étude est double : 1. Dégager le concept d’une « politesse de la méthode », qui constitue un prolongement philosophique et épistémique d’une certaine tradition humaniste relative à la civilité, et qui se distingue de la politesse rhétorique envisagée dans un cadre plus spécifiquement littéraire ou esthétique. 2. Montrer que cette « politesse de la méthode » constitue chez Clauberg une explicitation de certaines perspectives indiquées par Descartes, et non un apport qui serait hétérogène à la composante proprement cartésienne de sa logique. C’est dans un acte de fidélité profonde à Descartes que Clauberg réaffirme la relation intime entre la philosophie et la civilité de la conversation entre les hommes.