Les fantômes invisibles : silence parental et transmission traumatique

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Beaucoup de familles migrantes sont originaires de pays affectés dans leur histoire récente par des guerres et des massacres. Souvent les parents, pour se préserver ou les protéger, ont du mal à revenir sur ces souvenirs traumatiques. D’une manière ou d’une autre, pourtant, les enfants en portent l’empreinte, soit comme victimes, soit parce que dans leur pathologie ressurgissent les fantômes du passé. Cela pose la nécessité, pour les cliniciens, d’être attentifs à cet aspect de la culture d’origine de ces enfants, surtout si la société n’a pas pu en développer un récit mémoriel.

Many migrant families come from countries affected in their recent history by wars and massacres. To preserve or protect their children, parents often cannot reconsider these traumatic memories. In a way or another, children have the print of it, either as victims or when ghosts of past re-appear in their pathology. Clinicians have to be attentive with this aspect of children’s first culture, especially if the society could not develop an account of it.