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Stanislas Quesada et al., « Alopécie et cancers : de la physiopathologie à la pratique clinique », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.1016/j.bulcan.2021.04.011
L’alopécie, bien que longtemps considérée comme une conséquence inévitable de la thérapeutique anticancéreuse, représente actuellement un défi aux multiples facettes. La connaissance de la physiologie du cheveu et par voie de conséquence de la physiopathologie de l’alopécie a conduit à montrer qu’il n’y a pas une mais plusieurs types d’alopécies. Transposée au monde de l’oncologie, différents types d’alopécies et voies moléculaires impliquées ont pu être caractérisés, permettant de mieux comprendre les mécanismes à l’œuvre. Ainsi, chez des patients atteints de cancers, l’alopécie peut être iatrogène (chimiothérapies, hormonothérapies, thérapies ciblées, immunothérapies, radiothérapie, chirurgie) ou directement la conséquence de la maladie cancéreuse elle-même (dénutrition, métastases du scalp, syndromes paranéoplasiques). La connaissance du (ou des) mécanisme(s) incriminé(s) permet ainsi de mieux déployer un panel de soins appropriés, que ce soit sur les versants préventif et curatif ou encore en termes de soins de support. Ces derniers s’avèrent notamment essentiels en ce qui concerne le retentissement psychologique causé par l’alopécie, avec des conséquences non négligeables sur la qualité de vie des patients et sur l’observance thérapeutique. Sur le plan préventif, les dernières années ont vu l’avènement du casque réfrigérant automatisé, soutenu par plusieurs essais cliniques randomisés. Sur le plan curatif, plusieurs options thérapeutiques sont actuellement déployées ou en cours de développement afin de proposer une offre de soins pertinente.