Literature, a powerful and sensitive mediator of the museum experience. The case of the “My night at the museum” collection from Stock editions La littérature, un dispositif de médiation puissant et sensible de l’expérience muséale. Le cas de la collection “Ma nuit au musée” des éditions Stock En Fr

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2022

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Eric Triquet et al., « La littérature, un dispositif de médiation puissant et sensible de l’expérience muséale. Le cas de la collection “Ma nuit au musée” des éditions Stock », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10670/1.eawm1f


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Résumé Fr

Avec la collection « Ma nuit au musée », les éditions Stock mettent sur le marché des livres dont se délectent et se délecteront les amateurs de musée et les amateurs de littérature (et vice versa). Le concept de cette collection, dirigée par Alina Gurdiel est le suivant : un écrivain est invité à passer une nuit au Musée Picasso à Paris, seul dans l’Hôtel Salé ; s’en suit un texte personnel, publié chez Stock. Les deux premiers auteurs ayant accepté de vivre cette expérience doublement inédite - passer la nuit au Musée Picasso et, à partir de cette nuit de solitude et de proximité avec les œuvres, proposer leur texte - sont Kamel Daoud dont le livre Le peintre dévorant la femme est sorti en octobre 2018 ; et Lydie Salvayre dont le Marcher jusqu’au soir a été publié en avril 2019. Dans les deux cas, les auteurs ont livré un objet littéraire jusque-là inédit, de haute tenue, d’une incontestable exigence intellectuelle. Pour nous autres muséologues qui cherchons à analyser et à comprendre les effets de l’expérience de visite au musée sur les publics de toutes catégories, nous faisons ici une double hypothèse, l’une en narratologie, l’autre en muséologie de la réception, que ces deux ouvrages méritent d’être considérés comme de précieux corpus de recherche pour discuter le concept d’expérience de visite, à partir de nos cadres théoriques pluridisciplinaires (muséologie, sociologie de la culture, narratologie, analyse du discours). Précieux parce que livrés dans une langue travaillée dans une perspective littéraire ; précieux parce que consultables par tous les chercheurs, en littérature comme en muséologie, mais également par tous les professionnels du champ muséal et pas tous leurs lecteurs potentiels.Notre communication se déroulera en deux temps suivis de propositions de recherches futures entre littérature et musée. Nous traiterons tout d’abord des questions relatives aux modalités narratives de l’expérience de la nuit passée au musée Picasso et aux imbrications entre récits de soi et descriptions des œuvres que nous livrent ici Kamel Dahoud et Lydie Salvayre. Nous questionnerons ensuite ces deux ouvrages littéraires à l’aune du concept de médiation, un concept heuristique et opérationnel central en muséologie. Pour cela, nous proposerons à la discussion l’hypothèse selon laquelle Kamel Dahoud et Lydie Salvayre, non contents de créer un mode de médiation artistique sensible entre certaines œuvres (Le peintre dévorant la femme de Picasso et Un homme qui marche de Giacometti), le musée et leurs lecteurs, tous deux nous révèlent combien la puissance de l’écriture littéraire et de l’auto-fiction sont dotées de ressorts poétiques et imaginaires opérants pour parler avec justesse de l’institution musée dans le monde d’aujourd’hui ; en parler avec authenticité, de manière critique et sans tabou. Nous terminerons en désignant d’autres écrits littéraires, fictions, polars, ou récits historiques récents, qui sont susceptibles selon nous, d’une part de déstabiliser les stéréotypes les plus tenaces sur le champ muséal, d’enrichir l’état de l’art théorique des recherches contemporaines en muséologie d’autre part.

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