Mars-la-Tour (54), “Sur le pré Labarre”, A Latenian farmhouse stripped over a quarter of its area. Feedback on a procedure and routine methodological standards for this type of deposit and results. Mars-la-Tour (54), «Sur le Pré Labarre» ; Une ferme laténienne décapée sur un quart de sa superficie. Retours sur une procédure et des standards méthodologiques routiniers pour ce type de gisement et résultats. En Fr

Résumé Fr

Outre une petite occupation Hallstattienne dont il ne sera pas question dans ce poster, une ferme laténienne a été mise en évidence sur la commune de Mars-la-Tour (54, Meurthe-et-Moselle, Grand-Est). Le décapage, contraint par les limites du projet, a mis en évidence environ un quart de cet établissement, caractérisé par la présence d’un grand fossé d’enclos, de quelques bâtiments périphériques sur poteaux plantés, un grenier, ainsi que d’un silo et d’un puits.Le fossé d’enclos était la structure la plus importante du chantier, son tracé global, approximativement quadrangulaire, présente un angle de 98,3°. C’est l’angle qui a été observé sur le décapage. Ce n’est donc pas un tracé parfaitement orthogonal, mais qui n’est pas incompatible avec d’autres exemples régionaux pour ce type de vestige.La fouille du fossé s’est déroulée selon une méthodologie qui figure déjà dans la thèse de François Malrain (2000), à savoir une succession de sondages jointifs permettant de localiser le mobilier archéologique de la phase de comblement. Le sédiment a été prélevé en masse et tamisé, ce qui a permis de recueillir 100% des artefacts provenant du comblement du fossé. La répartition spatiale qui en découle permet de situer les espaces ayant livré une grande quantité de mobilier de ceux quasiment vide, ce qui pourrait être le reflet de structures latentes ou de densités d’occupations variables dans le voisinage immédiat du fossé.La caractérisation du profil général, ainsi que des parois du fossé, ont été réalisées selon une méthode éprouvée permettant d’observer un pendage assez régulier, selon les altitudes prises au fond, et des parois aux angles obtus côtés intérieur du fossé, mais aigus du côté externe.La datation générale, quant à elle, fait appel à l’expertise céramologique, ainsi qu’à une batterie de datations radiocarbone, pour la compléter et la renforcer. La datation globale est comprise entre La Tène C et La Tène B. La synthèse, possible grâce à l’usage des statistiques bayésiennes et du logiciel ChonoModel, permet de proposer un schéma cohérent de l’utilisation de cette ferme, depuis l’installation et la construction, jusqu’au remblai final et l’abandon définitif. Au cours d’opérations d’archéologie préventive voisines, on a pu toutefois observer que le village de Mars-la-Tour connaît par la suite une prospérité notable, durant l’époque romaine. L’abandon de la ferme laténienne est donc certainement un phénomène isolé qui n’a pas affecté la dynamique globale de développement d’une agglomération jusqu’à la fin de l’Antiquité.En conséquence, aucune originalité notable n’est intervenue durant la phase terrain ou l’étude, mais c’est la pratique routinière d’une méthodologie adaptée et éprouvée qui permet d’obtenir des résultats intéressant la dynamique d’occupation du territoire à l’époque Laténienne, dans cet espace alors compris dans le territoire des Médiomatriques.