2017
Cairn
Christian Fierens, « Penser la psychanalyse avec la psychose », Essaim, ID : 10670/1.ebk2yh
Chez Freud et chez Lacan, la psychose a toujours servi à relancer la pensée, non sans conséquences pour la psychanalyse. Cependant, la psychose témoigne d’une antinomie entre la pensée et la réalité. Chez Freud, la psychose sert d’introduction pour la pensée du développement du moi (narcissisme), à entendre non pas comme une fonction imaginaire, mais comme le développement de la structure toujours à refaire et à reprendre (dans le cours de l’analyse en général). Chez Lacan, la psychose sert d’introduction pour la nécessité de penser la question du sujet et celle-ci s’explicitera dans une topologie mœbienne et une topologie borroméenne. Cette mobilisation de la pensée par la prise en considération de la psychose remet en question tout à la fois la réalité, la perception, le sujet, en même temps qu’elle incite à développer le champ proprement psychanalytique de la réalité psychique, de l’hallucination et de l’objet a.