Altérités végétales et durabilité alimentaire. Une approche par le travail: Texte à paraître dans les actes du séminaire, aux éditions Salagon

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12 octobre 2023

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Aurelie Javelle et al., « Altérités végétales et durabilité alimentaire. Une approche par le travail: Texte à paraître dans les actes du séminaire, aux éditions Salagon », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.ec63c5...


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Résumé Fr

La supposée linéarité de l’histoire agraire a été le produit d’une science surplombante qui effectue un travail de purification du monde, en effaçant les dimensions sensibles et effectives de ce qui nous lient au végétal. Mais les critiques du modèle productiviste associées à l’avènement de l’agroécologie ont contribué à faire émerger de nouveaux fronts de recherche et à rendre audibles d’autres régimes de savoirs. Notre posture est ici d’investir autrement les activités productives où se jouent majoritairement nos relations avec les plantes pour mener un travail d’exploration des altérités végétales à partir d’une mise en question du statut des plantes. Le fil rouge de nos réflexions est le suivant : valoriser notre sociabilité avec les plantes peut-il infléchir l’ensemble des pratiques nécessaires à la fourniture de nourritures durables ? Pour y répondre, un séminaire de rencontre s’est déroulé sur le site de la ferme de Sainte Marthe à Millançay en 2022. Une trentaine de participants – chercheurs et praticiens - ont été invités à faire émerger une vision de ce que « font » les plantes dans le champ du travail. Peut-on dire que les plantes « travaillent » ? En quoi donner de la place aux relations vécues avec les plantes que nous cultivons et consommons permet de comprendre ce qui les fait pousser, et comment elles consentent à le faire, sans que nous ayons à les contraindre ? Les discussions ont amené une opposition entre le travail « vivant » et le travail « mort », deux valeurs du travail contenues dans la relation à la plante. Pour les participants aux ateliers, c’est bien la rationalité relationnelle qui prime dans le travail effectué avec les plantes, la dimension productive s’ajustant à ces propriétés qualitatives. Le travail vivant s’obtient sous réserve d’attention et de contemplation, d’un rythme qui fait écho à celui des plantes. Tout l’enjeu est là : porter une curiosité attentive envers les altérités végétales pour apprendre à les connaître. Et garder à distance les contraintes qui peuvent faire glisser vers une réification, une idéalisation ou encore des projections anthropomorphiques.

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