La colombe et les mouches. Frédéric Joliot-Curie et le pacifisme des savants

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2002

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Frédérique Matonti, « La colombe et les mouches. Frédéric Joliot-Curie et le pacifisme des savants », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.3406/polix.2002.1001


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Résumé En Fr

The Dove and the Flies. Joliot-Curie and the Pacifism of Scholars Frédérique Matonti The political mobilization of scientists is paradoxical : while their discoveries are frequently used for military goals, they are also at the first rank of pacifist organization. Understanding this paradox requires to take into account the specificities of the political mobilization of scientists in comparison with the mobilization of intellectuals. Their pacifism appears as a consequence of the relationship of their profession with temporal power. This general hypothese has been tested in analyzing the exemplary political trajectory of the atomic scientist, Frédéric Joliot-Curie who was recognized by his peers as one of the most prominent scientist and who also was the President of the World Peace Council. Nevertheless, the « professional solution » that represents the pacifism can also lead to a devaluation of professional resources. It appears clearly in the fifties with the controversy about in the bacteriological war in Korea into wich many scientists, as Joliot-Curie, have entered.

La colombe et les mouches. Joliot-Curie et le pacifisme des savants Frédérique Matonti La mobilisation politique des scientifiques offre un éclatant paradoxe : alors que leurs découvertes sont fréquemment utilisées à des fins militaires, on les retrouve très souvent au premier rang des organisations pacifistes. Pour le comprendre, il faut tout d'abord tenter de saisir les spécificités de la mobilisation des scientifiques au regard de celles des intellectuels en général : leur pacifisme apparaît alors comme le produit des rapports que leur profession entretient avec les pouvoirs temporels. Cette hypothèse générale peut être éprouvée par l'analyse de la trajectoire exemplaire par l'intensité de son engagement de Frédéric Joliot-Curie, atomiste consacré par ses pairs et président du Conseil mondial pour la Paix. Cependant, cette « solution professionnelle » qu'est le pacifisme n'est pas exempte de risques de dévaluation des ressources professionnelles comme le montre la controverse dans les années 1950 autour de la guerre bactériologique en Corée dans laquelle se sont engagés les savants et Joliot en particulier.

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