À la découverte du Cinéma du diable / Regard sur le film fantastique français (1966). Une anthologie visuelle de Marcel L’Herbier

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2022

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1895

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Abdallah Azzouz, « À la découverte du Cinéma du diable / Regard sur le film fantastique français (1966). Une anthologie visuelle de Marcel L’Herbier », 1895, ID : 10670/1.ecppx3


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Le Cinéma du diable, anthologie visuelle dédiée au cinéma fantastique, réalisée par Marcel L’Herbier en 1966, apparaît comme l’actualisation de Phantasmes, un projet de film expérimental, un film-manifeste annonçant l’avènement de l’esthétique féerique dans le cinéma des premiers temps, qui fut abandonné en 1918 en raison de la guerre. Avec le Cinéma du diable, le cinéaste veut montrer que l’essence de l’art cinématographique demeure « irrationnelle », en revenant notamment sur la philosophie epsteinienne dont il reprend l’interrogation : le cinéma « invention du diable » ? Question à laquelle L’Herbier répondait dans ses scénarios initiaux en présentant son film comme « un mélange irrationnel de rêves, de visions, d’imaginations ambiguës ou baroques qui forment le cinématographe ». Le Cinéma du diable apparaît ainsi comme la palingénésie d’une réflexion datant de l’époque de l’avant-garde cinématographique. Pour autant, cette anthologie visuelle, fruit des croisements des champs politique, médiatique, cinéphilique et pédagogique, s’interroge aussi sur les modalités de transmission audiovisuelle de l’histoire du cinéma. Suivant le triptyque « genèse, création et réception », on envisage le Cinéma du diable comme une fabrique culturelle stricto sensu. L’étude des archives permet en effet à la fois d’envisager la place de l’œuvre au sein des institutions éducatives, médiatiques, culturelles en France et à l’étranger, mais aussi d’observer comment L’Herbier s’est attaché à transmettre une lecture renouvelée de la culture visuelle et de comprendre comment la culture cinématographique tient de nos jours une place non négligeable dans les programmes d’enseignement ainsi que dans les contenus audiovisuels.

Le Cinéma du diable, a compilation film dedicated to the cinema of the fantastic, was produced by Marcel L’Herbier in 1966. It appears to be the development of an earlier experimental film project, Phantasmes, a manifesto-film in favour of an aesthetics of fantasy in early cinema, which was abandoned in 1918 due to the war. With the Le Cinéma du diable, the filmmaker wants to show that the essence of film art remains “irrational”, in particular by returning to Jean Epstein’s question regarding the cinema as the “invention of the devil”. A question to which L’Herbier responded in the initial scenarios for Phantasmes by presenting his film as “an irrational mixture of dreams, visions, ambiguous or baroque imaginations which together constitute cinema”. Le Cinéma du diable thus appears as the reincarnation of a reflection dating from the era of the cinematographic avant-garde. However, this visual anthology, produced at the intersection of political, media, film and educational fields, also poses an important question regarding the audiovisual transmission of film history. The study of the archive material related to Le Cinéma du diable will in fact make it possible to consider the place of the work within educational, media and cultural institutions in France and abroad, to observe how L’Herbier is committed to transmitting a renewed reading of visual culture, and to understand how film culture nowadays occupies a significant place in educational programmes as well as in audiovisual content.

Le Cinéma du diable, antologia visiva dedicata al cinema fantastico realizzata da Marcel L’Herbier nel 1966, appare come l’attualizzazione di Phantasmes, un progetto di film sperimentale, film-manifesto che annunciava l’apparire dell’estetica fantastica nel cinema dei primi tempi, abbandonato nel 1918 a causa della guerra. Con Le Cinéma du diable il cineasta vuol dimostrare che l’essenza dell’arte cinematografica rimane « irrazionale », tornando in particolare sulla filosofia epsteiniana dalla quel riprende l’interrogativo : il cinema sarebbe una « invenzione diabolica » ? A tale questione, L’Herbier rispondeva nelle sceneggiature iniziali presentando il film come « mescolanza irrazionale di sogni, visioni, immaginazioni ambigue o barocche che compongono il cinematografo ». Le Cinéma du diable appare dunque come la palingenesi di una riflessione che risale all’epoca dell’avanguardia cinematografica. Così quest’antologia visiva, risultato dell’intrecciarsi dei campi politico, mediatico, cinefilo e pedagogico, s’interroga anche sulle modalità di trasmissione audiovisiva della storia del cinema. Seguendo il trittico « genesi, creazione e ricezione » si leggerà Le Cinéma du diable come una fabbrica culturale strictu sensu. Lo studio dei materiali d’archivio permetterà, in effetti, di mettere in luce il posto di quest’opera all’interno delle istituzioni educative, mediatiche e culturali in Francia e all’estero, ma anche di osservare come L’Herbier abbia tentato di trasmettere una lettura rinnovata della cultura visiva e di comprendere come la cultura cinematografica possieda, ai nostri giorni, un ruolo non trascurabile nei programmi d’insegnamento così come nei contenuti audiovisivi.

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