L’action « Econarrative » de la MSH SUD. Co-construire des pratiques pédagogiques pour un apprentissage transformatif

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15 février 2024

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Angela Biancofiore, « L’action « Econarrative » de la MSH SUD. Co-construire des pratiques pédagogiques pour un apprentissage transformatif », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.ecrjh9


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Lorsque nous avons commencé l’atelier d’écriture Éconarrative à l’université Paul-Valéry de Montpellier en janvier 2021, le deuxième confinement dû à la pandémie de coronavirus en France venait de se terminer. Cependant, les cours à l’université continuaient à se dérouler à distance ; nous vivions tous – étudiants et enseignants – dans une période dominée par un sentiment d’incertitude : incertitude des médecins quant à la manière de traiter les personnes touchées par le coronavirus, qui continuait à avoir des effets dévastateurs sur le corps et l’état mental de tant de personnes, incertitude économique car tant d’entreprises avaient suspendu leurs activités, incertitude quant à la manière d’enseigner car nous étions liés à l’évolution de la pandémie et des mesures sanitaires.Les nouvelles concernant la vie étudiante, en France et dans le monde, étaient vraiment inquiétantes : les jeunes vivaient souvent confinés dans l’espace exigu de leur chambre dans les résidences universitaires, ou enfermés dans de petits appartements en ville ; ils étaient également touchés par la perte d’emploi due à la fermeture de nombreuses entreprises. Le nombre de suicides et de tentatives de suicide avait fortement augmenté en raison de la solitude, de l’isolement social, du désespoir et, plus globalement, de la perte de sens (Gunnell D., Appleby L., Arensman E., et al., 2020 et Cousien A., Acquaviva E., Kernéis S., et al., 2021). Nous avions le sentiment d’être atomisés, fragmentés, enfermés. Dans ce contexte bien particulier, nous avons proposé l’atelier Éconarrative dans le cadre de notre cours « Expression écrite et orale en italien : analyse de documents », avec un groupe de 35 participants (Université Paul-Valéry, Montpellier). Notre proposition a été accueillie par les étudiants de manière positive et avec un certain étonnement : c’était la première fois, ont-ils affirmé dans les entretiens d’explicitation, qu’ils pouvaient s’exprimer librement à l’université sur leurs expériences et leurs émotions liées à la pandémieet au confinement. Pour nous, au départ, la question essentielle au niveau méthodologique était :Comment créer un espace approprié dans lequel la parole des étudiants puisse se libérer etémerger, à la fois, de manière encadrée et spontanée ?Au sein de notre groupe d’étudiants, plusieurs participants se connaissaient déjà depuis trois ans : en effet, ce type de pratique pédagogique peut être favorisée par un sentiment de confiance et de respect mutuel.

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