La particularité de l’infection chronique par le virus de l’hépatite C chez les patients infectés par le VIH

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2021

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Sara Kouara et al., « La particularité de l’infection chronique par le virus de l’hépatite C chez les patients infectés par le VIH », Cahiers Santé Médecine Thérapeutique, ID : 10670/1.ed136b...


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Résumé En Fr

Co-infection with HIV and HCV is common, as both viruses share the same modes of sexual, maternal-fetal and parenteral transmission. Globally, the prevalence of HCV co-infection has been estimated at 2.5-5 million people. Chronic HCV infection is a major threat to the survival of HIV-positive patients in areas where antiretroviral therapy is available. HIV infection has been shown to worsen the natural history of HCV infection by accelerating the process of liver fibrosis, which increases the risk of cirrhosis, hepatocellular carcinoma. This evolution requires the systematic detection of HCV in all HIV+ patients, by serological tests, RNA dosage and genotype determination. This screening should be repeated, particularly in patients who are drug users or have risky behaviours because of the possibility of re-infection. The presence of hepatitis C virus infection in patients infected with human immunodeficiency virus should be a primary indication for treatment. The reference treatment for HIV/HCV co-infected patients was the combination of pegylated interferon and ribavirin with a treatment duration of 48 weeks, but due to risks of intolerance, side effects and low sustained virological response (SRV) new molecules such as direct acting antivirals (DAAs) have emerged and may revolutionise the treatment of hepatitis C and co-infections by high virological response rates. Multidisciplinary and targeted management is recommended to ensure good management in this particular population.

La co-infection par le VIH et le virus de l’hépatite C (VHC) est fréquente, les deux virus partageant les mêmes modes de transmission : sexuelle, materno-fœtale et parentérale. Globalement, la prévalence mondiale de la co-infection par le VIH et le VHC a été estimée à 2,5-5 millions de personnes. L’infection chronique par le VHC constitue une menace majeure pour la survie des patients infectés par le VIH (VIH+) dans les zones où un traitement antirétroviral est disponible. Il a été démontré que l’infection par le VIH aggravait l’histoire naturelle de l’infection par le VHC, en accélérant le processus de la fibrose hépatique, augmentant ainsi le risque de cirrhose et de carcinome hépatocellulaire. Cette évolution impose la détection du VHC de façon systématique chez tous les patients VIH+, par des tests sérologiques, un dosage de l’ARN et une détermination du génotype. Ce dépistage doit être renouvelé, en particulier chez les patients toxicomanes ou présentant des comportements à risque, en raison de la possibilité d’une réinfection. La présence d’une infection par le VHC chez les patients VIH+ devrait être une indication principale de traitement. Le traitement de référence chez les patients co-infectés VIH/VHC a longtemps été l’association interféron pégylé et ribavirine, pour une durée de traitement de 48 semaines, qui présentait des risques d’intolérance et d’effets secondaires, ainsi qu’une faible réponse virologique soutenue. De nouvelles molécules ont été développées, telles que les antiviraux d’action directe, qui ont révolutionné le traitement de l’hépatite C et des co-infections, par leur taux de réponse virologique élevée. Une prise en charge multidisciplinaire et ciblée est recommandée afin d’assurer une bonne gestion chez cette population particulière.

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