We, sex and fun ? : Transgression, théâtralisation, excès de soi et culture gay. Le chemsex en Belgique

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2024

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Sexologies

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Sandrine Detandt, « We, sex and fun ? : Transgression, théâtralisation, excès de soi et culture gay. Le chemsex en Belgique », Sexologies, ID : 10670/1.ed6684...


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Résumé En Fr

Background. “Chemsex” is a colloquial term used to describe sex under the influence of psychoactive substances. This research proposes an in-depth analysis of the singular, epidemiological, individual and community issues related to this practice in French-speaking Belgium through semi-structured interviews with men who have sex with men (MSM). Method. Interviews were conducted with 43 MSM in Belgium (aged 21-64) who had practiced chemsex at least once in the past 24 months. Data were subjected to thematic analysis. Results. The survey reveals three main categories of findings: chemsexers tend to divide their self-representation between a biomedically thought-out body and its relationships, and a claim to the right to debauchery. Secondly, chemsex seems to enable a transformation of the power relations that run through these men’s relationships. Finally, it involves renewed forms of self-support and profane gestures of collective care and solicitude. Conclusion. This research highlights the need to understand the individual, community and social issues involved in this practice, and to determine to what extent it should or should not be considered a public health issue.

Contexte. « Chemsex » est un terme familier utilisé pour décrire les rapports sexuels sous l’influence de substances psychoactives. Cette étude propose une analyse approfondie des enjeux singuliers, épidémiologiques, individuels et communautaires liés à cette pratique en Belgique francophone par le biais d’entretiens semi-structurés avec des hommes ayant des rapports sexuels entre hommes (HSH). Méthode. Des entretiens ont été menés avec 43 HSH en Belgique (âgés de 21 à 64 ans) ayant pratiqué le chemsex au moins une fois au cours des 24 derniers mois. Les données ont été soumises à une analyse thématique. Résultats. L’enquête révèle trois grandes catégories de résultats : les « chemsexeurs » tendent à diviser la représentation d’eux-mêmes entre un corps et ses relations pensés par le biomédical et une revendication du droit à la débauche. Ensuite, le chemsex semble permettre une transformation des rapports de pouvoir qui traversent les relations de ces hommes. Enfin, il s’agit de formes renouvelées d’auto-support et de gestes profanes d’attention et de sollicitude collectives. Conclusion. Cette recherche souligne la nécessité de comprendre les enjeux individuels, communautaires et sociaux de cette pratique et de déterminer dans quelle mesure elle doit ou non être considérée comme une question de santé publique.

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