"Jeter à la face de son siècle le plus excessif outrage" : la critique d'art de Joris-Karl Huysmans, une démarche décadente

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11 juin 2010

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Aude Jeannerod, « "Jeter à la face de son siècle le plus excessif outrage" : la critique d'art de Joris-Karl Huysmans, une démarche décadente », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.edd3cc


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Although Joris-Karl Huysmans is mostly known for his famous novel À Rebours (1884), his first steps as a writer were made in art criticism, with an article published in La Revue mensuelle about the landscape painters at the Exposition Universelle that took place in Paris in 1867. From then on, his work as an art critic often echoed his novels, expressing the same views on aesthetics and civilisation. This article discusses to what extent Huysmans's art criticism during the eighteen-eighties comes under the Decadence and an aesthetic of transgression, as well as À Rebours does. Indeed, the art critic promotes a renewal of French painting which would transgress all the prevailing policies. Furthermore, Huysmans himself breaks the laws in various ways: he violates aesthetic rules by blaming academism and standing up for independent painters; he oversteps moral boundaries asserting that art has nothing to do with morality; he infringes social standards by satirizing the bourgeoisie. On numerous occasions, Huysmans uses the transgressive power of humour to show his contempt for the constraints of tradition and his hatred toward his time.

S'il s'est surtout fait connaître par la publication d'À Rebours en 1884, Joris-Karl Huysmans a fait ses premiers pas d'écrivain en tant que critique d'art, publiant dans La Revue mensuelle du 25 novembre 1867 un article sur les peintres paysagistes de l'Exposition universelle. Son œuvre critique suit une voie parallèle à celle de son œuvre romanesque, romans et chroniques artistiques entrant souvent en écho. Cet article se propose donc d'étudier dans quelle mesure la critique d'art de Huysmans dans les années 1880 relève, au même titre qu'À Rebours, de la Décadence littéraire et d'une esthétique de la transgression. En effet, le critique enfreint les règles de multiples façons : il viole les lois esthétiques en critiquant l'académisme et en défendant la peinture indépendante ; il bouscule les codes moraux en prônant l'amoralité de la peinture ; il conteste les normes sociales en ridiculisant la bourgeoisie et la haute société.

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