2022
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Michel Philippe, « Enregistrement archéologique des déplacements sur les eaux intérieures en Gaule indépendante : où sont les bateaux ? », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.ede0b2...
Les sources qui nous sont parvenues évoquent une intense activité nautique sur les cours d’eau de la Gaule indépendante. Pourtant on ne peut aborder ce domaine qu’à partir de vestiges fugaces, en raison de la rareté des principaux témoins : les embarcations, qui ne sont aujourd’hui matérialisées que par quelques épaves de pirogues. Malgré cette lacune, cet article se propose d’ouvrir et de délimiter le champ des possibles, qui ne se limite pas à ces embarcations monoxyles. On peut y supposer la coexistence des trois types architecturaux de bateaux de bois propres aux eaux intérieures : monoxyles, monoxyles-assemblés, architectures assemblées. En parallèle, la perduration de traditions de construction en peaux appliquées sur charpentes légères est probable. Enfin, la multiplicité des usages et des traditions laisse aussi place à plusieurs formes de radeaux et bacs. Pour finir, on s’interrogera sur la rareté des épaves datées des derniers siècles av. n. è., comparée à la (relative) abondance de celles de la Gaule romaine : reflet d’une réalité ou de l’état de la recherche ? On proposera des pistes pour identifier d’éventuels vestiges non reconnus en fouille, car trop éloignés de leur architecture originelle.