17 mai 2021
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Daniel Béhar et al., « La nouvelle carte des régions: des effets de transformation inattendus », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.eef730...
Le bilan en demi-teintes de la réforme régionale Mal née, stigmatisée dès l'origine pour son opportunisme politique, la loi de 2015 portant réforme de la carte des régions, ne parait guère porteuse d'une logique de transformation. Pourtant, en favorisant la création de nouvelles grandes régions elle a actualisé et en partie renouvelé la promesse historique portée par l'échelon régional depuis près de soixante-dix ans maintenant : celle d'une institution moderne, à la fois au travers des responsabilités qu'elle assure-le développement, la planification…-et en raison de la pertinence de son périmètre, à même de concilier identité et capacité à agir. De fait, la reconfiguration de la carte de France autour de 13 régions métropolitaines a généré un double défi. Il leur faut d'une part rendre légitimes ces nouveaux périmètres, souvent trop large pour s'en remettre à une identité préexistante, y déployer un Projet, une vision prospective pour « faire région » en quelque sorte. Dans le même temps, la réduction du nombre de Régions rapproche ces dernières de l'Etat. On attend d'elles, plus que jamais, de tout à la fois contribuer et territorialiser les politiques nationales, pour « faire France ». C'est ce que le législateur a confirmé en les dotant en 2015 d'un schéma 1 global-intégrant les politiques d'aménagement, de mobilités, de gestion de l'environnement, de l'énergie …-à valeur réglementaire et prescriptive vis-à-vis du bloc local L'analyse de ces documents de planification montre que, à l'issue de leur premier mandat, les nouvelles régions ont relevé ce défi, de façon différente qu'attendue.