Étienne Souriau filmologue : histoire de sa pensée ontologique du cinéma parmi les arts (corpus, inédits, archives)

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Le cinéma occupe une place importante dans l’œuvre du philosophe et esthéticien français Étienne Souriau (1892-1979). Soucieux d’inclure parmi les traditionnels Beaux-arts l’art mécanique nouveau du cinéma, Souriau développe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale une pensée ontologique singulière du cinéma dont Christian Metz nous rappelle en 1980 qu’elle ne fonctionne que par interventions. Depuis ses premières tentatives d’études par la méthode cinématographique de 1937, du temps où Souriau enseigne à l’université de Lyon, jusqu’aux pages de son posthume Avenir de la philosophie (1982), en passant par les dix années d’aventure filmologique, cette étude vise donc à réunir l’ensemble de ces interventions et à révéler l’étendue de cette pensée jusqu’à sa postérité. Il s’agit encore d’explorer ces années filmologiques durant lesquelles Souriau dirige un Groupe de recherche au sein de l’Institut de filmologie ; groupe auquel nous devons notamment la paternité du concept actualisé de diégèse. Ce corpus a priori hétérogène regroupe des chapitres d’ouvrage, articles de revues, inédits et archives, et constitue in fine de façon rhizomique ce que nous pouvons désormais nommer : la pensée esthétique du cinéma selon Étienne Souriau.

Étienne Souriau filmologist: history of its ontological thought of cinema among the arts (corpus, unpublished, archives)The cinema takes a significant place in the work of the french philosopher and aesthetician Étienne Souriau (1892-1979). Concerned to include among the traditional fine arts the new mechanical art of cinema, Souriau developed in the aftermath of the Second World War a singular ontological thought of cinema, which Christian Metz reminds us in 1980 that it works only by interventions. Since his first attempts at studies by the cinematographic method of 1937, when Souriau taught at the university of Lyon, to the pages of his posthumous Avenir de la philosophie (1982), going through the ten years of the filmological adventure, the aim of this study is therefore to unite all these interventions and to reveal the extent of this thought to its posterity. It is also a matter of exploring these filmological years during which Souriau heads a Research Group within the Institute of Filmology ; Group to which we owe in particular the paternity of the updated concept of diegesis. This a priori heterogeneous corpus brings together book chapters, journal articles, unpublished and archives, and finally constitutes in a rhizomic way what we can name : the Étienne Souriau’s aesthetic thought of cinema.