Épidémiologie des infections en transplantation rénale

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2019

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Anne Scemla et al., « Épidémiologie des infections en transplantation rénale », Néphrologie & Thérapeutique, ID : 10670/1.eenswl


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Alors que les immunosuppresseurs ont considérablement réduit les risques de rejet après une greffe, ils sont responsables d’infections, qui sont actuellement une des premières causes de morbi-mortalité après une transplantation rénale. Celles-ci sont particulièrement fréquentes l’année qui suit la transplantation, et chez les patients les plus âgés. Bien que les infections communautaires, pyélonéphrites et pneumopathies, restent les premières causes infectieuses, les infections opportunistes ont davantage évolué ces dernières années. Les préventions du cytomégalovirus et de la pneumocystose ont permis de réduire leur risque de survenue. Les dernières décennies ont été marquées par la découverte des néphrites à BK virus, puis d’infections chroniques, telles que la diarrhée à Norovirus et l’hépatite E, ainsi que par l’émergence de certaines infections fongiques invasives, et la recrudescence des infections à mycobactéries. La prise en charge thérapeutique des infections s’est améliorée avec leurs connaissances, et leur prévention repose sur certains traitements mais également sur l’amélioration des pratiques vaccinales, notamment pour la grippe, le pneumocoque et le zona. Enfin, l’accès à la transplantation est désormais possible pour les patients infectés par le virus de l’immunodéficience humain, avec de bons résultats. La pathologie infectieuse est ainsi en perpétuelle évolution chez les patients transplantés, avec une augmentation des comorbidités des patients, une évolution des traitements immunosuppresseurs, et des techniques diagnostiques et thérapeutiques changeantes.

Infectious complications are one of the leading causes of hospitalization and mortality in kidney transplant recipients. They are more frequent during the year following transplantation, and in the elderly. Community infections, such as pyelonephritis and pneumonia, are from far the most common infections. However, the field of opportunistic infections has been particularly moving as routine prophylaxis for cytomegalovirus and pneumocystosis have altered their patterns. Emergence of new infections, as BK nephritis, followed by chronic infections by Norovirus and E hepatitis, and increasing incidence of invasive fungal infections and mycobacterial infections have raised concerns. An increasing number of infections may be prevented by prophylaxis, but also by vaccines who should be encouraged, especially for influenza, pneumococcal diseases and zoster. Access to transplantation is now possible for human immunodeficiency virus infected patients, with good results. The field of infectious diseases is thus changing in kidney transplant recipients, due to high-risk recipients, new immunosuppressive drugs, and development of new diagnostic, therapeutic and preventive methods.

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