2006
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Jean Martin, « Les souverains normands, souabes et angevins et l’identité de la noblesse romaine », Publications de l'École Française de Rome (documents), ID : 10670/1.efdf9a...
Les rapports des souverains de Sicile avec la noblesse romaine ont commencé à l’époque normande (relations de Roger Ier et Roger II avec les Pierleoni). Ils se sont diversifiés sous Frédéric II, mais dans le cadre exclusif de la lutte de l’empereur contre Grégoire IX. Manfred a utilisé les services de gibelins romains ; c’est toutefois Charles Ier d’Anjou, sénateur de Rome, qui a attiré dans le Royaume des membres de familles romaines, baronniales ou non, en leur concédant fiefs et avantages, mais pas de pouvoir réel. À l’époque de Charles II, l’autonomie croissante de l’aristocratie méridionale attire de nouveaux candidats (Orsini, Caetani). Alors que Frédéric II considérait les nobles romains (cives Romani) comme les soutiens historiques de l’empire, à l’époque angevine, l’aristocratie romaine qui s’enracine dans le Royaume est de plus en plus assimilée à la noblesse régnicole.