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2018
- handle: 10670/1.egmecr
- hal: hal-02998082
- doi: 10.3917/balz.019.0193
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Conrad Thomas, « Du bon usage des passions (dans La Cousine Bette) », HAL-SHS : littérature, ID : 10.3917/balz.019.0193
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Résumé
Cet article analyse le sens de la « passion » chez Balzac à travers une lecture de La Cousine Bette. À l’époque de Balzac, la passion ne se définit plus par son opposition à l’action ni à la raison : la passion balzacienne est une énergie active et souvent calculatrice. Elle n’est pas non plus un tempérament unifié : plutôt la composition de forces multiples en interaction. La Cousine Bette raconte précisément une telle interaction : la capture de la passion de Hulot (sa sexualité compulsive) par celle de Lisbeth (la vengeance). Le romantisme de la passion devient ainsi un romanesque de la manipulation, représentatif de la conflictualité inhérente à la société bourgeoise moderne.